Avec cet album au capiteux parfum de nostalgie, le lecteur retrouve la Normandie des XVIIe et XIXe siècles, exactement comme si le temps s’était arrêté.
Car ce monde a aujourd’hui totalement disparu. Alors que toutes les provinces françaises ont vécu pendant très longtemps dans un quotidien presque statique, les innovations matérielles ont soudain tout bouleversé et conduit à l’uniformisation.
Les spécificités régionales et les cultures parfois uniques appartenant à tel ou tel lieu, les langues et patois – combattus avec acharnement par les hussards noirs de la IIIe République chers à Jules Ferry – bref, les richesses patrimoniales se sont peu à peu effacées partout en France. On a oublié les rites, et quand on n’a pas démoli les monuments ou les vieilles bâtisses, l’œil les a ignorés rapidement.
Pourtant, curieusement, le XIXe siècle nous laisse un véritable trésor littéraire sur les coutumes, les traditions et l’histoire de nos « pays ». La photographie et les cartes postales sont venues, et grâce à elles perdurent ces visages, et toutes ces scènes surgies d’un passé aujourd’hui révolu.